Que font les moins de 13 ans sur les réseaux sociaux ?

Etude Born Social 2021 :

les enseignements sur les jeunes et leur utilisation des médias sociaux

Découvrez les réseaux sociaux préférés des 11-12 ans en 2021, leur taux d’équipement et leur rapport aux marques sur Internet.

La 6e édition de l’étude Born Social, qui observe les comportements numériques des 11-12 ans, vient d’être publiée par l’agence Heaven, en collaboration avec l’association Génération Numérique. Basée sur le témoignage vidéo, ainsi que les réponses écrites de 200 enfants, cette étude permet de découvrir plus en détail les usages numériques des moins de 13 ans.

Le smartphone est l’équipement numérique préféré des 11-12 ans

Selon l’étude, l’équipement numérique préféré des jeunes pour surfer sur Internet est le téléphone à 64 %, loin devant l’ordinateur (26 %) et la tablette tactile (7 %). L’étude 2020 révélait que 87 % des enfants de 12 ans possédaient déjà leur propre smartphone avant d’avoir l’âge légal pour s’inscrire sur les réseaux sociaux (13 ans).

Concernant le contrôle parental, l’étude révèle qu’à peine plus de la moitié des parents ont mis en place des règles visant à limiter le temps passé par leurs enfants sur Internet. Ce chiffre progresse lentement mais sûrement, puisqu’il est passé de 49 % à 57 % entre 2014 et 2020.

Parmi les autres régulations du temps passé sur les écrans, on retrouve les appels et l’envoi de SMS (48 %), les jeux vidéos (58 %) et la TV (56 %).

71% des enfants de 12 ans utilisent au moins un réseau social sans en avoir le droit

Légalement interdits aux moins de 13 ans, les réseaux sociaux sont pourtant très utilisés par les plus jeunes, qui mentent souvent sur leur date de naissance pour pouvoir s’y inscrire en toute impunité. 71 % des répondants avouent utiliser au moins un réseau social sans en avoir le droit, et plus de la moitié d’entre eux déclarent avoir créé leur profil à 11 ans. Ces statistiques se stabilisent d’année en année. Passé 14 ans, 9 adolescents sur 10 déclarent être présents sur les réseaux sociaux.

Au classement des applications les plus utilisées par les jeunes, YouTube reste en tête avec près de 51,5 % d’utilisation, au coude à coude avec Snapchat (51 %), et loin devant Instagram (36,5 %). Le top 10 est complété par TikTok (34,8 %), WhatsApp (27,1 %), Twitch (9,3 %), Facebook/Messenger (5,1 %), Twitter (3,5 %), Telegram (0,2 %) et enfin Yubo (0,1 %).

La plus forte évolution concerne Twitch, qui double son score en moins d’un an. À l’inverse, les applications de messagerie comme WhatsApp ou Messenger sont de moins en moins utilisées par les plus jeunes.

Ce que pensent les jeunes de Facebook, Twitter et Snapchat

Facebook

Toujours aussi impopulaire auprès des jeunes, Facebook est souvent vu comme le « réseau social pour les parents ». Les nouvelles générations associent souvent cette plateforme aux risques de harcèlement en ligne, et préfèrent ne pas s’y inscrire, pour privilégier d’autres réseaux plus récents tels que Instagram ou TikTok.

Twitter

Bien que beaucoup connaissent de nom, Twitter n’est pas un réseau très populaire auprès des plus jeunes, qui le voient plus comme une plateforme médiatique utilisée par les générations plus âgées. Parmi les principaux retours, le réseau social est vu comme une plateforme qui exprime beaucoup d’humour, mais également trop de violence et d’agressivité.

Snapchat

Snapchat est de loin le réseau social le plus populaire auprès des plus jeunes, pour communiquer rapidement et « sans prise de tête ». Les fonctionnalités gadget proposées par l’application séduisent les plus jeunes : flammes, filtres de géolocalisation, jeux, signes astrologiques… Elle propose différents types de messages (photo, vidéo, texte, audio, bitmojis, etc.).

Quel est le rapport aux marques des plus jeunes ?

Pour déterminer les possibilités publicitaires des réseaux sociaux, l’agence Heaven et l’association Génération Numérique ont proposé aux enfants interrogés de compléter la phrase suivante : « D’après toi, les réseaux sociaux comme Facebook ou Snapchat peuvent… ». Les réponses sont assez alarmantes, car seuls 44,35 % des répondants sont conscients du potentiel ciblage publicitaire. Plus de la moitié d’entre eux pensent tout de même pouvoir être géolocalisés via les réseaux sociaux.

L’étude précise que les publicités les mieux identifiées sont celles diffusées sur YouTube (publicités natives, mais également placements de produits et vidéos sponsorisées).