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Vous n’en avez peut-être jamais entendu parler, pourtant ses programmes cumulent des millions de spectateurs. Slash, l’offre pour les jeunes de France Télévisions, propose une série de programmes adaptés à leurs centres d’intérêt mais aussi à leurs modes de consommation. Et les résultats sont positifs.

France.tv Slash est une offre multi-supports
France.tv Slash est une offre multi-supports © Radio France / JB

Lorsque France Télévisions a lancé Slash, son offre destinée aux 18-30 ans, en février 2018, l’hebdomadaire Télérama affirmait que le groupe audiovisuel public « espér[ait] reconquérir une audience de moins en moins séduite par la télévision« , pour conclure : « Pas gagné« . Près d’un an et demi plus tard, pourtant, le pari de France Télévisions semble, sinon gagné, au moins en bonne passe de l’être. 

Des programmes ciblés

La série phare de Slash, « SKAM France », cumule 70 millions de vidéos vues depuis son lancement. Loin derrière, la série d’animation « La Petite Mort » cumule 4 millions de spectateurs. « Kiff Aujourd’hui » a rassemblé trois millions de visionnages. Et du côté des séries, « Océan » cumule 1,2 million de vidéos vues. 

Et pourtant… il est possible que vous n’ayez jamais entendu parler de ces émissions. Et c’est normal : avec Slash, France Télévisions a fait le choix d’un ultra-ciblage. De nombreux jeunes auteurs et autrices, réalisateurs et réalisatrices, travaillent sur ces contenus, dont les protagonistes sont aussi de jeunes adultes : les héroïnes de « SKAM France » sont six lycéennes, la série « Octogone » suit le parcours de Morgane Ribout, 31 ans, championne de MMA, les six copains du documentaire « Inch’Allah Peut-être » sont des étudiants en licence de français à Ramallah qui doivent choisir d’y rester ou de partir en France. Les programmes font aussi le choix de parler sans tabous de thématiques liées à la sexualité et à l’intime, que ce soit dans les séries et les programmes magazine (« Sex Talk », « Clit Revolution », etc.). 

Adapté aux modes de consommation

Les sujets abordés ne sont pas la seule spécificité de ces programmes : ils sont aussi adaptés à la consommation des plus jeunes. La plupart ne sont pas diffusés à la télévision (ou alors plus tard, en rediffusion), et sont disponibles sur la plateforme france.tv mais aussi sur Youtube et les réseaux sociaux. Ainsi, chaque personnage de la série « SKAM France » a son propre compte Instagram, et partage des photos et vidéos tournées pour ce format, qui ne se retrouvent pas dans la série. De même, l’émission « Sexy Soucis » est déclinée sous la forme de stories sur Snapchat : les 30 stories publiées depuis le début de l’émission ont été vues en moyenne par 1,1 million de personnes à chaque fois. 

Dernière arrivée, la série de l’été « Back To Corsica », produite à la base pour France 3 Via Stella en Corse, se focalise sur la jeunesse de l’île en jouant sur les codes de la télé-réalité et sans tabou : il y est question d’homosexualité, de cannabis en soirée, sans manquer d’autodérision sur la Corse et ses habitants. Une série elle aussi bien partie pour trouver son public : publié il y a une semaine sur YouTube, le premier épisode a réuni une dizaine de milliers de spectateurs. 

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