ÉDUCATION MULTIMÉDIA COMMUNIQUER RESSOURCES PRÉVENTION COMPORTEMENT INTERNET RÉPONSES COMPRENDRE CITOYENNETÉ NUMÉRIQUE QUESTIONS

Martin Planque pour La Dépêche du midi propose ici quelques conseils simples à mettre en place, accompagné par Sabine Duflo, psychologue clinicienne et thérapeute familiale.

Les réseaux sociaux prennent de plus en plus de place dans nos vies et surtout dans celles de nos enfants. L’application chinoise TikTok a pris une place particulière dans le téléphone des jeunes, voir des très jeunes.

Challenges, danses, sketchs et autres tutoriels… Mais que font vos enfants lorsque défilent sous leurs yeux des vidéos à l’infini sur TikTok ? Afin de mieux contrôler leur activité sur leur réseau social favori, voici quelques conseils à prendre en compte.

Repousser l’âge d’inscription

C’est notamment grâce au format de ses contenus : des vidéos courtes et rythmées qui sont de plus en plus recherchées par les internautes en fonction de leurs préférences. Sabine Duflo, psychologue clinicienne, confirme que les effets de TikTok sur certains jeunes sont « les mêmes que pour n’importe quelle addiction ». Pour Sabine Duflo, « le format très court des vidéos (entre 7 et 15 secondes en moyenne) les pousse à scroller sans fin. Dans les vidéos proposées, l’algorithme propose à la fois du contenu qui colle aux goûts de l’utilisateur mais aussi des vidéos très différentes qui introduisent un effet de hasard poussant l’utilisateur à scroller toujours plus pour retrouver le contenu qu’il a aimé.

Gérer l’addiction du contenu court

Par ailleurs, l’enfant se retrouve sous influence, avec un paramétrage de ses choix qui colle à ses recherches. Il adopte tous les codes du contenu qu’il reçoit à répétition. : l’algorithme est très bien fait ! », confie la spécialiste du temps d’écran chez les plus jeunes.

De nombreuses applications tentent de copier le modèle du format TikTok. C’est ainsi qu’en 2020, Instagram a lancé « Reelq », une fonctionnalité permettant de créer une vidéo courte de 15 secondes. Idem sur YouTube, qui a récemment créé les « Shorts », vidéos d’une minute maximum. »Le format court permet un système de captation très puissant avec des contenus très addictifs », confie Sabine Duflo.

Limiter le temps d’écran

« Et c’est encore plus addictif chez les enfants car la capacité à choisir arrive plus tard », selon la spécialiste. De nombreuses applications tentent de copier le modèle du format TikTok. « Mais l’enfant a besoin de s’investir dans des activités partagées, il a besoin d’interaction avec des personnes présentes pour lui et de bouger. Les heures passées à scroller sur Tik Tok le privent de ces besoins essentiels C’est du temps volé ». Une notion que confirme Fabien, père d’un garçon de 12 ans : « Mon fils s’est inscrit sur TikTok il y a peu et un soir il n’a pas bougé les yeux de l’écran pendant 45mn, explique l’homme qui avoue avoir été surpris, si je ne lui avais rien dit, il aurait pu rester toute la soirée sur le téléphone ».

Communiquer et paramétrer

Et les enfants sont parfois exposés à des choses qu’ils ne devraient pas voir. « Quand on sait qu’un grand nombre de jeunes ont leur premier smartphone en 6eme : il faut chercher des solutions », explique Sabine Duflo. « Les enfants prennent parfois comme modèle des chorégraphies obscènes, ils le font en toute innocence. Ou ils se donnent en spectacle au monde entier avec des risques de harcèlement. Il y a 1000 dérives possibles ». Pour la psychologue, la seule manière de protéger les enfants est de repousser l’âge d’acquisition du téléphone portable le plus tard possible ». Le mieux est que le parent en parle avec son enfant et lui dise pourquoi il ne souhaite pas qu’il télécharge tel ou tel réseau social. « Beaucoup de jeunes passent le plus clair de leur journée voir de leur nuit sur les réseaux sociaux », explique Sabine Duflo, « les capacités d’apprentissage, la possibilité de se concentrer sur autre chose sont rendues difficiles ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.